14 Mai
A propos de la timidité
Quoiqu’on dise le contraire, la timidité peut constituer un lourd handicap pour ceux qui en sont victimes. Pour les cas les plus avérés, ce trouble empêche toute vie sociale et en conséquence tout épanouissement personnel.
Qu’est-ce que la timidité ?
De l’avis des spécialistes pourtant, la timidité n’est ni une maladie ni un caractère inné. Il s’agit d’un trouble de la personnalité assez anodin, un sentiment qui fait qu’une personne ne se sente pas à l’aise face à une situation, à une circonstance particulière ou tout simplement à des gens.
Les gens timides sont particulièrement sensibles au jugement de son entourage.
Les situations intimidantes
Par définition en conséquence, la timidité peut être considérée comme une réaction tout à fait normale lorsqu’elle est éprouvée dans la situation adéquate : parler en public pour la première fois de sa vie, passer un entretien d’embauche, prononcer un discours important, tenir compagnie à des personnes influentes et inconnues, etc…
Ce sont là de circonstances exceptionnelles qui, si la personne n’y est pas habituée, peuvent la stresser, la faire peur, effectivement « l’intimider » mais une fois qu’elle aura pris l’habitude, ce sentiment disparaît.
Tout le monde ne naît donc pas timide mais le devient au fil du temps. De cette même manière, ce trouble disparaît au fur et à mesure que la victime gagne en expérience et en confiance en soi.
Les défauts physiques
La timidité résulte donc, en grande partie, d’un cruel manque de confiance en soi. Ce dernier peut aussi être généré par un handicap ou d’un défaut physique dont la personne timide fait l’objet et dont il a particulièrement honte.
La honte engendre la peur de se montrer et de s’exposer à autrui, tout naturellement l’isolement et inévitablement la timidité.
Dans sa forme la plus sévère, la timidité chronique peut se solder par une forme d’agoraphobie.
Une prédisposition génétique
Une récente étude faite à l’Université de Harvard par Jérôme Kagan parle néanmoins d’une prédisposition génétique à la timidité.
Il n’a jamais été prouvé que la timidité puisse se trouver dans les gènes ou qu’elle puisse être héréditaire. Néanmoins, Jérôme Kagan a pu affirmer qu’environ 20% des enfants seraient prédisposés à la timidité à leur naissance.
Selon cette étude, les enfants timides auraient des amygdales cérébrales beaucoup plus sensibles au stress.
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